Réviser la guerre froide et le concours commun des IEP en vidéos 2/2
Voici une sélection de vidéos de 1962 à 1991, pour mieux comprendre les grandes étapes de la guerre froide et la réviser ludiquement. Pour la période 1947-1962, une autre sélection de vidéos se trouve ici.
La guerre du Vietnam, une guerre indirecte
Suite à la résolution du Golfe du Tonquin, en 1964, les Etats-Unis se lancent sous la présidence de LB Johnson dans une intervention massive au Vietnam, en s’appuyant sur les membres de l’OTASE. Dès 1961, JFK y avait envoyé 15.000 conseillers militaires. Dans les années 1960, jusqu’à plus de 500.000 soldats américains étaient mobilisés par cette guerre. Ce conflit périphérique illustre la guerre froide et la Détente. Alors que toute victoire semble plus qu’hypothétique, il semble nécessaire pour l’administration Johnson de ne pas reculer devant l’expansion du communisme en Asie du Sud Est.
L’offensive du Têt, particulièrement désastreuse, empêcha LBJ de se représenter. Nixon fut donc élu et lança la vietnamisation, synonyme de désengagement progressif des troupes américaines au Vietnam. Cette guerre fut un désastre pour les Etats-Unis. Au delà de la défaite aux yeux du monde, elle entraîna également un désaccord profond d’une partie de l’opinion américaine. Il fallut attendre la gin de la guerre froide et la guerre du Golfe pour voir de nouveau les Etats-Unis s’engager directement dans un conflit armé.
Un affrontement indirect
La crise de Cuba engendre donc le début de la détente. Le traité de Moscou en 1963, le traité de non prolifération en 1968, ou encore les accords SALT 1 en 1972, symbolisent cette volonté mutuelle de limiter la course à l’armement. La guerre doit alors se faire par d’autres moyens. Et l’espace en est un. Les soviétiques avaient lancé Spoutnik dès 1957, et envoyé Youri Gagarine dans l’espace en 1961. Les Etats-Unis furent eux les premiers à alunir en 1969.
Un rapprochement sino américain
Au début des années 1970, la puissance américaine est affaiblie. Les accords de Bretton Woods s’essoufflent. La croissance ralentit à l’Ouest. Le Vietnam est un échec. Or, dans le même temps, le conflit sino-soviétique est profond. Le bloc communiste s’est fissuré. Par la diplomatie du ping-pong, Nixon et son secrétaire d’Etat Kissinger rétablissent des relations diplomatiques avec l’Empire du Milieu. Ce qui permit à Pékin de récupérer son siège au conseil de sécurité de l’ONU en 1972. La visite de Nixon en Chine en 1972 matérialise ce rapprochement. On peut parler de realpolitik.
Une décennie 1970 difficile pour les Etats-Unis
Fin de Bretton Woods, défaite au Vietnam, chocs pétroliers, Watergate, sont autant de marques d’un affaiblissement de la puissance américaine. Les Etats-Unis, qui se veulent les gardiens de la démocratie, dispose avec Gérald Ford, à la suite de la démission de Nixon, du seul président de leur Histoire à ne jamais avoir été démocratiquement élu. Jimmy Carter lui succède, et adopte « la politique des bons sentiments ».
Helsinki, sommet et fin de la détente
Les accords d’Helsinki témoignent d’une détente entre les deux grands. Ils témoignent aussi d’un rapport de force en faveur de l’URSS au milieu des années 1970. Ces accords entérinent 400.000km² de territoires annexés par l’URSS à l’issue de la 2nde guerre mondiale. Quant aux promesses faites en matière de droit des peuples à disposer d’eux mêmes, elles n’engagent que ceux qui les écoutent.
Une révolution islamique pour clôturer une décennie maudite
En 1979, la révolution islamique éclate en Iran, avec la prise d’otage de l’ambassade américaine. Washington perd un allié dans un Moyen Orient stratégique, et subit par là même un second choc pétrolier. L’année se clôture de surcroît par une invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques le 25 décembre. On peut voir l’année 1979, comme l’apogée de l’expansion du communisme et l’affaiblissement des Etats-Unis. Mais en réalité, l’URSS est une gérontocratie dont l’économie se porte mal. L’archipel du goulag ou encore Sakharov ont écorné son image. La rupture sino soviétique et l’incapacité de récupérer dans son giron les non alignés, tout comme le coût de la course à l’armement, sont autant de facteurs qui participèrent à la chute de l’URSS.
La guerre fraîche, America is back
L’invasion en Afghanistan provoque le boycott des JO de Moscou par les Etats-Unis. A la fin de l’année 1980, R. Reagan est élu à la Maison Blanche. Il rompt avec la politique de son prédécesseur, et renoue avec la politique du gros bâton. Son slogan: « America is back ». Cela se traduit par une course à l’armement relancée, l’envoie de missiles Pershing II en Europe pour faire face aux SS20, ou encore le lancement de l’IDS. L’URSS n’a pas les moyens budgétaires de faire face, et asphixie son économie dans ses dépenses militaires forcées par Reagan. Cela nous vaut également des films caricaturaux de propagande, comme le discours final de Rocky IV.
Gorbatchev et la fin de la guerre froide
Le début de la décennie est marqué par la gérontocratie soviétique. Brejnev meurt en 1982. Il est remplacé par Andropov, ancien patron du KGB, qui ne tient que 2 ans. Puis par Tchernenko, qui mourut un an plus tard. En 1985n un quinquagénaire, M. Gorbatchev, est nommé à la tête de l’URSS. Il va mener la perestroika (réformes économiques) et la glasnost (transparence et liberté d’expression). Ces ouvertures vont libérer les paroles et provoquer l’implosion du régime soviétique. Finalement, si la politique des bons sentiments de J. Carter lui avait couté une cuisante défaite contre Reagan en 1980, elle força presque 10 ans plus tard l’URSS à remettre en cause son régime. Ce qui accéléra sa chute.
Et le mur est tombé
La chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989 symbolise la fin de la guerre froide et l’implosion du bloc de l’Est. Les différents satellites d’Europe de l’Est tourne le dos au communisme, comme avec la révolution de velours tchécoslovaque, qui éclate une semaine après la chute du mur. L’URSS ne s’oppose pas à la guerre du Golfe. Le 25 décembre 1991, la démission de Gorbatchev marque la fin officielle de la guerre froide.