Sélection vidéos pour réviser la guerre froide 1/2
Le programme d’histoire du concours commun des IEP s’attarde sur les puissances et les conflits depuis 1939. Par conséquent, la période de la guerre froide, s’étendant de 1947 à 1991, couvre une bonne partie du programme. Il est possible, pour faciliter sa révision et sa compréhension, de la diviser en plusieurs parties: guerre froide (1947-1953), coexistence pacifique (1953-1962), détente (1962-1975), guerre fraîche (1975 à 1985), fin de la guerre froide (1985-1991). Ce découpage correspond à des dates clés, des tournants, que nous allons illustrer par des vidéos. Cers dernières vous aideront à mieux comprendre et apprendre la guerre froide.
Fulton annonciateur de la guerre froide
En 1946, à l’université de Fulton, qui fut celle du président Harry Truman, Winston Churchill déclare devant les étudiants qu’un « rideau de fer s’est abattu sur l’Europe ». Il annonce par cela, au sortir de la guerre froide, que les accords entre alliés de Yalta ne peuvent pas tenir. Les profondes divergences idéologiques et le désir de conquête s’imposent. Cette guerre froide débute donc au sein d’ne Europe coupée en deux.
L'établissement des doctrines Truman et Jdanov
En 1947, Truman annonce sa doctrine du containment. Celle-ci consiste à endiguer la progression du communisme, notamment en Europe. Truman considère que son modèle est démocrate, et dénonce l’impérialisme soviétique. Dans la foulée, l’URSS, via la doctrine Jdanov, dénonce l’impérialisme américain et se déclare véritable garant et défenseur de la démocratie. L’URSS met alors en place le Kominform, afin de coordonner les différents partis communistes. A travers ces deux doctrines, deux camps se mettent en place. C’est le début de la guerre froide.
Le plan Marshall
Dès 1947, la doctrine Truman se traduit par la création de la CIA et par le plan Marshall. Ce dernier constitue une aide fondamentale à la reconstruction de l’Europe de l’Ouest. Il est aussi un moyen pour l’économie américaine d’éviter de se retrouver de nouveau dans une crise de surproduction, et favorise le développement du welfare state et de l’americain way of life.
Le blocus de Berlin
Le 24 juin 1948, alors que l’Allemagne est divisées en 4 zones à l’issue de la guerre, la ville de Berlin se trouve en zone soviétique. Sur fond de conflit monétaire, Staline décide de faire un blocus de Berlin. Les Etats-Unis mettent alors en place un pont aérien pour ravitailler en nourriture ou encore médicament Berlin Ouest. Cette formidable logistique occidentale constitue un camouflet pour Staline. Le blocus de Berlin s’arrête le 12 mai 1949. Cette première crise de Berlin démontre que la capitale allemande est souvent considérée comme le sismographe de la guerre froide.
La guerre de Corée
Du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953, soviétiques et américains s’affrontent indirectement, ce qui est le propre de la guerre froide, en Corée. La politique de la chaise vide à l’ONU menée par Staline permet le déploiement des casques bleus. La menace nucléaire fut réelle. L’état major américain évoqua la possibilité d’employer le feu nucléaire. Truman renonça. La guerre froide devint synonyme d’équilibre de la terreur. La peur suscité en Corée, et la mort de Staline, également en 1953, encouragèrent l’ouverture d’une nouvelle phase de la guerre froide: la coexistence pacifique.
La coexistence pacifique
Le 14 février 1956, lors du XXe congrès du PCUS, Nikita Khrouchtchev dénonce les crises du stalinisme. Il souhaite tourner la page. Le menace nucléaire réciproque, les coûts engendrés par la course à l’armement, ou encore les difficultés économiques soviétiques, encouragent Khrouchtchev à mettre en place une coexistence pacifique. La seconde crise de Berlin et la crise de Cuba y mirent fin. Lien vidéo ici.
La crise de Suez: le Proche Orient un enjeu de guerre froide
En 1956, la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser provoque l’opération mousquetaire, lancée par les troupes britanniques, françaises et israéliennes. Nasser se tourne alors vers Moscou qui menace nucléairement les vieilles puissance coloniales d’Europe de l’Ouest et Tel Aviv allié des américains. Le président américain D. Eisenhower, profondément irrité de ne pas avoir été prévenu par ses alliés de leur attaque, et alors en pleine campagne électorale, ne leur apporte par son soutien. En effet, non seulement il ne compte pas rompre la coexistence pacifique. Mais il considère de surcroit qu’une prise de position en faveur de ses alliés pousserait le monde arabe sunnite dans les bras de Moscou. Suez est un enjeu de décolonisation. Mais également de guerre froide. La doctrine Eisenhower est d’ailleurs le pendant au Proche et Moyen Orient de la doctrine Truman.
La seconde crise de Berlin
L’entrée de la RFA dans l’OTAN en 1955, synonyme de réarmement de l’Allemagne de l’Ouest et de menace pour Moscou, avait provoqué la création du pacte de Varsovie. 6 ans après la fin du blocus de Berlin, de vives tensions réapparaissent alors progressivement dans la capitale allemande. Mais au delà de ce réarmement, le vote par les pieds de plus de 3 millions d’allemands de l’Est souhaitant rejoindre l’Ouest irrite profondément les dirigeants est allemands. Essentiellement pour ces deux raisons, dans la nuit du 12 au 13 août 1961, le mur est érigé. Il devient l’un des principaux symboles de la guerre froide.
La crise de Cuba
En avril 1961, des exilés cubains, soutenus par les Etats-Unis, font un débarquement à la baie des Cochons dans l’espoir de renverser le dirigeant communiste Fidel Castro. C’est un échec pour Washington, et cet événement pousse la Havane à s’allier avec Moscou. Par conséquent, en octobre 1962, un avion espion américain repère des rampes de lancement et des missiles IRBM à Cuba. Soit aux portes des Etats-Unis. Une crise de 13 jours, durant laquelle le monde est en apnée, éclate, sur fond de menace nucléaire entre les deux superpuissances. Les tensions provoquées par la crise de Cuba mettent définitivement fin à la coexistence pacifique. Elles ouvrirent la voie à une nouvelle phase de la guerre froide: la détente. Voici un autre lien vidéo, différent du suivant, pour en savoir encore plus sur la crise de Cuba.
Au delà des connaissances, réussir le concours nécessite un entraînement à un maximum de sujets et méthode.